Jubé du latin Jube, ordonne du premier mot de prière Jube, Domine, Benedicere, qu’on chantait au jubé avant la lecture des leçons.

Le jubé a succédé à l’ambon [1] des basiliques grecques et latines. C’est une galerie surélevée, entre le choeur et la nef principal : il forme une sorte de tribune transversale du haut de laquelle se faisait la lecture de l’épître [2] ; les orgues ou positifs y étaient ordinairement placés.

Dans les églises abbatiales d’Occident, les jubés servaient de clôture au coeur des religieux et les séparaient des fidèles qui étaient dans la nef et le déambulatoire. L’usage des jubés cessa au XVIIème siècle avec la réforme catholique décidée par le concile de Trente ; on leur reprochait de masquer la vue du sanctuaire [3] :la chaire à précher les remplaca.

Le jubé de la cathédrale d’Albi est le plus beau de l’époque gothique et le plus grand qu’il y ait en France. A voir aussi ceux de la cathédrale de Rodez, de la Madeleine de Troyes, de Saint-Etienne du mont de Paris qui datent de la renaissance ainsi que celui de celui de Saint-Etienne de Limoges. On a également celui de la cathédrale de Bourges qui était en pierre et comportait de très nombreuses sculptures. Il barrait la cathédrale sur toute sa largeur et revenait sur les côtés. Une longueur totale de 18 mètres il avait une hauteur impressionnante de près de 7 mètres. L’église Saint-Fiacre, au Faouët a conservé son jubé en bois sculpté et peint.

Jubé de la cathédrale de Saint-Martial de Limoges

Sources :
  Le grand larousse universel
  Le petit robert
  L’Art roman en France (ed ..., date ...)
  www.encyclopédie.bourges.net